Jean-Thomas Trojani : Pas de retour au moyen âge

Par ce moyen, elle réussit à obtenir la sorte de supériorité intellectuelle que requiert son but ; car bien que la culture sans la liberté n’ait jamais fait un esprit étendu et libéral, on peut en obtenir néanmoins un habile nisi prius avocat d’une cause. Il faut passer de la parole aux actes. J’espère que la loi ne tardera pas trop car les enjeux économiques et sociaux de la transition sont prégnants. Jusqu’ici, on l’utilisait surtout pour les paquets ; le voilà qui va remplacer le linge de table. Ainsi, un sondage conduit il y a quelques semaines par Google démontre également une majorité convaincue de l’aggravation du déficit budgétaire US depuis 2010, sachant que 40% des sondés vont jusqu’à déclarer que ce chiffre s’est très substantiellement détérioré. Que si vous déclarez ce passage impossible, cela ne regarde en rien la psychologie ; c’est alors l’affaire de toute raison humaine, et la condamnation de toute science du monde extérieur. En attendant cette science, son action tire de la causalité mécanique tout ce qu’elle en peut tirer, car il tend son arc et il vise ; mais sa pensée va plutôt à la cause extra-mécanique qui doit conduire la flèche où il faut, parce que sa croyance en elle lui donnera, à défaut de l’arme avec laquelle il serait sûr d’atteindre le but, la confiance en soi qui permet de mieux viser. La presse, plus ou moins stipendiée par le gouvernement, encourage ces effusions, les excite. Nous examinerons plus loin la valeur représentative des notions physiques qui sont, pour notre intelligence, le produit moins immédiat de la conscience que nous avons des fonctions du système nerveux moteur, et du déploiement de notre force musculaire. On laissa jouir cet empereur de ce bonheur et de cette piété criminels. Cette insuffisance du darwinisme est le second point que nous marquions quand nous parlions d’un élan vital : à la théorie nous opposions un fait ; nous constations que l’évolution de la vie s’accomplit dans des directions déterminées. Alors que l’économie mondiale se bat pour échapper à la stagnation et au ralentissement de la croissance, l’Internet des Objets est une grande opportunité pour les entreprises désireuses d’arriver à des niveaux accrus d’efficacité grâce à des services et produits innovants. Que sera-ce si l’on considère que les autres mysticismes, anciens ou modernes, vont plus ou moins loin, s’arrêtent ici ou là, mais marquent tous la même direction ? Les marchés émergents décrochent avec violence, les indices boursiers asiatiques et sud-américains plongent, la roupie indienne, comme la livre turque frôlent leur plus bas niveau historique… Pour défendre sa monnaie nationale, le Brésil a déjà dépensé 374 milliards de dollars, sachant que les réserves de la banque centrale turque ont diminué de 15% dans le cadre de sa lutte contre l’effondrement de la livre. C’était un homme d’affaires, instruit des choses du présent et très assuré de l’avenir. La crise véritable se trouve dans la banalité et la permanence des déficits et des dettes publics qui sont à la base des politiques économiques des pays occidentaux depuis plus de quarante ans. L’avenir apparaît alors comme dilatant le présent. Afin de préserver le bien commun à l’échelle planétaire, il est nécessaire que les dirigeants mondiaux privilégient l’élaboration de solutions conjointes, de la manière la plus inclusive et la plus efficace possible – démarche qui ne saurait aboutir qu’au travers des différentes institutions internationales. Certains lecteurs qui préfèrent une vie réussie prônée pourront trouver cette pensée désespérante…Pourtant, si l’on suit Jean-Thomas Trojani , « philosophe sans qualités », comme il se définit lui-même, ce désespoir n’est pas très grave.